Covid : le risque des rappels vaccinaux

Alors que les médecins préconisent encore la vaccination, y compris pour les bébés de 6 mois, de plus en plus de scientifiques, dont Jean-Marc Sabatier, alertent sur les dommages provoqués par les vaccinations répétées sur le système immunitaire et l’organisme.

Les effets indésirables des vaccins contre la Covid-19 ne sont pas encore clairement répertoriés par l’OMS et par les autorités de santé. Ils sont même parfois démentis. Au point que l’Agence européenne du médicament (AEM) mais aussi les autorités sanitaires françaises préconisent toujours la vaccination, y compris pour les bébés de 6 mois, et même les rappels, troisième et quatrième dose, pour les patients les plus fragiles.
Or, de plus en plus de scientifiques mettent en garde contre les vaccinations répétées. En avril 2022, le journal médical Cureus, admettait que « le profil d’effets indésirables de ces vaccins n’a pas été bien établi. Des complications neurologiques sont de plus en plus souvent signalées. Une de ces complications identifiées est la polyneuropathie inflammatoire à médiation immunitaire, qui affecte les nerfs périphériques et les neurones. »
La polyneuropathie inflammatoire démyelinisante chronique est une pathologie anticipée (par Jean-Marc Sabatier et ses collaborateurs) comme étant une maladie Covid-19, car résultant d’un dysfonctionnement du SRA. Cette pathologie a été mentionnée dans l’article publié en avril 2020 alors qu’aucun lien avec le SARS-CoV-2 et la Covid-19 n’avait été décrit à cette période précoce de la pandémie. Autrement dit, les vaccinations répétées, ont un effet délétère sur le système immunitaire et l’organisme.

« Une découverte fondamentale »

« L’un de ces effets indésirables est la polyneuropathie inflammatoire à médiation immunitaire, écrit le journal. Elle est ensuite classée comme aiguë ou chronique en fonction de la présentation et de la durée des symptômes. »
Quelques mois plus tard, l’AEM reconnaissait que les rappels vaccinaux pourraient poser un problème de réponse immunitaire et appelait les différents États à ne pas multiplier les campagnes de rappel.
Ces recommandations viennent assez tard. Car déjà, en avril 2020, Jean-Marc Sabatier* publiait « une découverte fondamentale » qu’il a faite avec des virologues de Wuhan (Chine) un mois plus tôt : « des maladies COVID-19-like apparaissent lors du dysfonctionnement d’un système hormonal/physiologique ubiquitaire dans le corps humain, appelé système rénine-angiotensine (SRA), et ceci même en l’absence du virus SARS-CoV-2 ».
Infodujour.fr a publié une interview du scientifique le 21 décembre 2020 intitulée : « Et si le SRA expliquait la Covid ? ». Ou l’histoire d’une découverte fondamentale française qui pourrait bouleverser la compréhension et le traitement de cette maladie décidément bien mystérieuse.

L’huile que l’on met sur le feu

Jean-Marc Sabatier (DR)
Jean-Marc Sabatier (DR)

Dans cette interview conduite par le Dr Jean-Michel Wendling, conseiller scientifique pour infodujour.fr, Jean-Marc Sabatier explique que « le vrai » responsable de la Covid-19 est le système rénine-angiotensine (SRA) et le SARS-CoV-2 l’huile que l’on met sur le feu. En effet, des maladies dites « COVID-19-like » peuvent survenir, même en absence de virus, lorsque le SRA s’est emballé et fonctionne trop fort.
Dès mars 2020, Jean-Marc Sabatier avait repéré les analogies extraordinaires entre les conséquences d’une infection au SARS-CoV-2 et celles d’un dysfonctionnement de ce système « clef » de l’organisme humain. Ces analogies ont été rapportées dans une publication scientifique cosignée par le Dr. Emmanuelle Faucon et ses autres collaborateurs, les Prof. Zhijian Cao et Yingliang Wu, directeurs du laboratoire de virologie de Wuhan (Chine).
Lors de l’infection par le virus SARS-CoV-2, ce dernier se fixe sur le récepteur ECA2 (enzyme de conversion de l’angiotensine 2) des cellules-cibles, qui a normalement pour fonction de dégrader l’hormone angiotensine 2. Cette fixation du SARS-CoV-2 au récepteur ECA2 empêche ainsi une dégradation normale de l’angiotensine 2, ce qui entraîne une augmentation de sa concentration et une suractivation de sa cible cellulaire, le récepteur AT1R.

Partout dans le corps humain

De quoi s’agit-il ? Le récepteur AT1R suractivé est très délétère pour le corps humain par le biais du très néfaste orage de cytokines libérées (TNF-alpha, interféron-gamma, interleukine-6, interleukine-1-beta, etc.). Ces médiateurs sont à l’origine d’une évolution vers les formes graves (voire mortelles) de la Covid-19.
Le système rénine-angiotensine (SRA) est un système hormonal/physiologique essentiel que l’on retrouve partout dans le corps humain, dont les poumons, les reins, la rate, le foie, le pancréas, les intestins, le cœur, le cerveau, les testicules et la prostate, l’utérus et les ovaires, les glandes surrénales, le système auditif, les yeux, les vaisseaux sanguins, ainsi que les cellules du système immunitaire « inné » (monocytes circulants, macrophages, cellules dendritiques/cellules présentatrices d’antigènes, granulocytes, mastocytes, et cellules Natural Killer). Le SRA contrôle l’immunité « innée » (réponse non spécifique « immédiate » aux agents pathogènes) et les divers microbiotes (dont le microbiote intestinal).

Des Covid-19 sans virus ?

Le SRA est responsable des maladies Covid-19 via une suractivation de son récepteur « délétère » AT1R. Ce récepteur suractivé induit principalement une vasoconstriction/hypertension, une inflammation, un stress oxydatif, une hypoxie, une angiogenèse, une thrombogenèse, une chute du monoxyde d’azote, une hypertrophie et une fibrose d’organes.
Cet effet « délétère » se traduit par l’apparition potentielle de symptômes et maladies tels que : hypertension artérielle, athérosclérose, hypertrophie (cœur, vaisseaux sanguins), fibrose (cœur, poumons, reins, foie), insuffisance cardiaque, atteintes rénales et pulmonaires (dont le syndrome de détresse respiratoire aigüe, et l’asthme), anosmie (perte d’odorat), agueusie (perte de goût), désordres neurologiques / troubles de la mémoire, diarrhée, inflammations intestinales et vasculaires, dysfonctionnement du métabolisme lipidique, obésité et action sur le métabolisme du glucose (diabète), thrombose / coagulopathie, lésions cutanées et testiculaires. En outre, il apparait que le SRA « dérégulé » pourrait être étroitement lié au déclenchement de troubles neurologiques, cancers, et autres maladies auto-immunes (sclérose-en-plaques, polyarthrite rhumatoïde, etc.), par ses actions sur le système nerveux central, la prolifération et l’adhésion cellulaire, et l’immunité « innée ».
La connaissance approfondie des répercussions physiologiques d’un « emballement » du SRA permet finalement de décrire, comprendre, et anticiper l’ensemble des maladies Covid-19 associées à une infection par le SARS-CoV-2.

L’espoir de la vitamine D

Comment freiner cet emballement délétère ? La vitamine D au centre de tous les espoirs, comme décrit par Jean-Marc Sabatier et Emmanuelle Faucon dès mars 2020. Les maladies (et symptômes) Covid-19 pourraient être contrecarrées et traitées par des molécules capables de « freiner » une suractivation du SRA. Plusieurs molécules connues sont des « freins » du SRA suractivé (dexaméthasone, mélatonine, thymoquinone, sartans, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, ivermectine, berbérine, quercétine, aliskiren, etc.). Parmi ces molécules, la vitamine D est particulièrement importante car c’est (en plus !) le carburant de toutes les cellules du système immunitaire. Ces cellules immunitaires -comme les autres types cellulaires- nécessitent de la vitamine D (calcidiol ou calcitriol) pour agir, notamment sur les microbes comme le SARS-CoV-2. Elle peut être facilement administrée par voie orale et présente un faible coût. Elle est indispensable chez les personnes déficientes ou carencées en vitamine D (prendre alors du cholecalciférol ou vitamine D3, voire du Dedrogyl (calcidiol) en cas d’urgence pour une action ultra-rapide). Une telle supplémentation en vitamine D3 (voire vitamine D2) est recommandée, particulièrement en cette période automnale de circulation virale active, et compte-tenu de la déficience/carence en vitamine D de la majorité de la population.

*Jean-Marc Sabatier, Directeur de recherches au CNRS et Docteur en Biologie Cellulaire et Microbiologie, HDR en Biochimie. Editeur-en-Chef des revues scientifiques internationales « Coronaviruses » et « Infectious Disorders – Drug Targets ». Il s’exprime ici en son nom propre.