Covid-19 : les effets pervers des rappels vaccinaux

Une récente étude de Cleveland Clinic visant à savoir si les vaccins bivalents protègent bien de la Covid-19, confirme ce que disait Jean-Marc Sabatier* dans son article d’août 2021 intitulé : « les dangers de la troisième dose ». Explications.

Une étude publiée en ‘’preprint’’ sur le site MedRxiv intitulée « Efficacité des vaccins bivalents [codant pour deux protéines spike distinctes] contre la maladie Covid-19 » a fait couler beaucoup d’encre depuis sa publication en décembre 2022. Pro et anti-vax se sont écharpés sur Internet à coups d’arguments souvent peu convaincants. De quoi s’agit-il ?

Des risques plus élevés

La clinique de Cleveland est un centre médical universitaire américain basé dans l’Ohio. Il est régulièrement classé comme l’un des meilleurs des États-Unis. Une équipe de chercheurs a voulu évaluer l’efficacité des vaccins bivalents, utilisés comme doses de rappel, pour lutter contre la Covid-19. L’étude a porté sur 51 011 employés de la clinique et les a observés durant 13 semaines après la vaccination.
L’étude précise que l’immunité naturelle et l’immunité induite par la vaccination protègent toutes deux contre la COVID-19, mais que ces deux formes d’immunité s’estompent avec le temps. La façon d’évaluer l’efficacité d’un vaccin consiste donc à mesurer l’immunité des individus en fonction du temps écoulé depuis la vaccination.

Pour les chercheurs, l’arrivée du variant Omicron en décembre 2021 a considérablement modifié le paysage de la protection immunitaire. Les personnes précédemment infectées ou vaccinées n’étaient plus protégées contre la COVID-19.

Un graphique édifiant !

Pour confirmer l’étude, les chercheurs produisent un graphique. Ils écrivent : « Le risque de contracter la COVID-19 variait également en fonction du nombre de doses de vaccin COVID-19 reçues précédemment. Plus le nombre d’injections vaccinales est élevé, plus le risque de contracter le virus SARS-CoV-2 et la COVID-19 est important.

Cleveland-fig 2

Ils précisent : « Le jour zéro était le 12 septembre 2022, date à laquelle le vaccin bivalent a commencé à être proposé aux employés. Les estimations ponctuelles et les intervalles de confiance à 95 % sont divisés par deux le long de l’axe x afin d’améliorer la visibilité. »

Les anticorps « facilitants »

Jean-Marc Sabatier
Jean-Marc Sabatier (DR)

C’est très exactement ce que suggérait Jean-Marc Sabatier dans un article publié le 11 août 2021 sur infodujour, article censuré, mais consultable sur contre-pouvoir.info. Que disait Jean-Marc Sabatier?
Qu’il existe plusieurs types d’anticorps.

  • Les anticorps ‘’neutralisants’’ qui vont combattre et neutraliser le virus. Ce sont les plus connus du grand public. Leur production est souhaitée lors d’une vaccination ;
  • Les anticorps ‘’neutres’’ qui vont reconnaître la protéine Spike du SARS-CoV-2, impliquée dans l’infection des cellules, mais ne seront pas protecteurs ;
  • Les anticorps ‘’facilitants’’ qui, contrairement aux anticorps ‘’neutralisants’’, vont favoriser l’infection des cellules par le virus. Ce sont ces anticorps qu’il faut éviter de produire lors d’une vaccination. Or, tous les vaccins actuels, basés sur la protéine Spike du SARS-CoV-2, font produire ces trois types d’anticorps. D’où les difficultés que l’on constate après la vaccination de certains patients. D’où aussi la stratégie vaccinale inquiétante des rappels vaccinaux préconisés, y compris en France, pour les patients souffrant de comorbidités (obésité, diabète, hypertension, etc.).

Dans un précédent article, nous avons vu en effet que le coronavirus de la PIF (péritonite infectieuse féline) du chat présentait de fortes analogies avec le coronavirus SARS-CoV-2 responsable de la Covid-19 chez les humains. Nous avons vu également que non seulement les essais de vaccination du chat avec une souche avirulente de la PIF ne protègent pas les chats vaccinés, mais, au contraire, favorisent l’infection et la mort du chat exposé ultérieurement à une souche virulente du virus de la PIF.

Le remède pire que le mal

Ces données montrent l’existence (dans ce cas) d’un phénomène appelé « ADE » (antibody-dependent enhancement » (« facilitation dépendante des anticorps »). Dans ce mécanisme, des anticorps « facilitants » sont présents. Ceux-ci se fixent sur le virus de la PIF et facilitent l’infection des cellules par le virus. En effet, les cellules phagocytaires (monocytes, macrophages, cellules dendritiques…) possèdent un récepteur (appelé FcgRIIa) capable de reconnaître les anticorps fixés à la particule virale, ce qui permet l’infection de ces cellules par internalisation du complexe virus-anticorps.
L’ « ADE » dans les infections respiratoires est inclus dans une catégorie plus large appelée « ERD » (« enhancement respiratory diseases » = « facilitation des maladies respiratoires ») qui comprend également des mécanismes non basés sur des anticorps (tels que les orages de cytokines et l’immuno-pathologie à médiation cellulaire) qui favorisent le processus infectieux et les effets délétères du virus.
Il a été clairement observé qu’après les rappels vaccinaux, les individus sont davantage susceptibles d’être infectés par le SARS-CoV-2 que les personnes n’ayant pas reçu ces injections de rappels.

Le phénomène « ADE » (voire « ERD ») existe avec les variants actuels du SARS-CoV-2. Il apparaît que ces rappels vaccinaux multiples augmentent la proportion d’anticorps « facilitants », ce qui conduit à un effet opposé à celui recherché. Le remède est alors pire que le mal.

*Jean-Marc Sabatier, Directeur de recherches au CNRS et Docteur en Biologie Cellulaire et Microbiologie. Editeur-en-Chef des revues scientifiques internationales : « Coronaviruses » et « Infectious Disorders – Drug Targets ». Il s’exprime ici en son nom personnel.

Recueil des articles censurés de Jean-Marc Sabatier (DR)
Recueil des articles censurés de Jean-Marc Sabatier (DR)