Retraites : Explosion de colère dans toute la France

Au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron, la neuvième journée de mobilisation à l’initiative des syndicats opposés à la réforme des retraites s’annonce très suivie : blocages, barrages, incendies de poubelles… La colère explose aux quatre coins du pays.

Comment pouvait-il en être autrement ? Après l’adoption de la réforme des retraites par le 49-3 et les propos insensés du président de la République mercredi à la télévision, il fallait s’attendre à une explosion de colère et de violence pour cette neuvième journée de mobilisation des syndicats.

Des barrages, des incendies…

Les images sont impressionnantes. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, partout les piquets de grève devant les grandes entreprises, dont les raffineries, les transports en commun limités, les services publics à l’arrêt, des axes routiers barrés.
Dès ce matin, l’accès au terminal 1 de l’aéroport Charles-de-Gaulle a été bloqué par les manifestants de la CGT, provoquant d’incroyables embouteillages dans toute la zone. L’approvisionnement en kérosène de l’aéroport devenant de plus en plus difficile. Le carburant fait défaut dans plus de 2000 stations-services de France.
À Rennes, les marins-pêcheurs incendient des barricades dans les rues de la ville face à des policiers qui utilisent les canons à eau.
À Lorient, les axés au port sont bloqués.
Le pont de Saint-Nazaire, le plus long de France, est bloqué depuis ce matin, 6 heures.

Manifs et heurts avec la police

Plus au sud, à Montpellier, les manifestants ont allumé des feux dans les rues de la ville. À Toulouse, le périphérique est bloqué, des feux empêchent toute circulation. Même chose à Lyon où la circulation est impossible.
À Bordeaux, grosse manifestation dans la nuit de mercredi à jeudi et heurts violents avec les forces de l’ordre.
À Marseille, ça chauffe dans les rues, rassemblement impressionnant sur le Vieux-Port. A Fos-sur-Mer, les dépôts sont bloqués. Dans les ports du sud, rien ne rentre et rien de sort.
À Paris, des manifestations spontanées tous les soirs depuis le 49-3, et tous les soirs des frictions avec la police.
La neuvième journée de mobilisation des syndicats met véritablement le feu à la France.